Fred Solojak

SOLOJAK à la SORBONNE !

Par la petite porte, d’accord, ou plutôt dans le cadre d’un « Mémoire  de master" commis, avec talent, par une sympathique étudiante, mademoiselle (ou madame) Roxana Mazurier.

Celle-ci a pris le temps de cribler 13 blogs littéraires, afin de répondre à l’angoissante question que tout le monde ne se pose pas :

" Tenir un blog de création littéraire permet-il à un auteur non encore publié de se faire connaître ? "

Heureux élu parmi les treize (brrr….), elle m’a envoyé un questionnaire qui, fort à propos, m’a permis de formuler quelques vérités intemporelles, incontournables et complètement inutiles sur… moi-même et sur mon agitation « littéraire »…

D’or et Béjart, merci à elle !

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UNIVERSITÉ PARIS III-SORBONNE NOUVELLE

UFR DE LITTÉRATURE ET LINGUISTIQUES FRANÇAISES ET

LATINES

MASTER 1 DE LETTRES MODERNES

(OPTION LITTÉRATURE FRANCAISE)

Roxana MAZURIER

"Tenir un blog de création littéraire permet-il à un auteur non encore publié de se faire connaître ?"

Mémoire de master 1

Année universitaire 2013-2014

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QUESTIONNAIRE FRED SOLOJAK

QUESTIONNAIRE RELATIF AUX BLOGS LITTERAIRES

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1. Qu’est-ce que le blog littéraire pour vous ? Quelle est, à vos yeux, la différence entre un blog et un blog littéraire ?

Un blog littéraire ne doit pas être confondu, me semble-t-il, avec un blog à vocation « familiale », « artistique » ou « ludique » (blogs de loisirs et de collectionneurs). De même, il doit se distinguer des blogs d’actualités et d’opinions. Il devrait être, dans l’idéal, le reflet le plus limpide possible de ce que peut produire un auteur et par conséquent, de sa personnalité, de ses ambitions, de ses qualités, mais aussi de ses faiblesses. Il doit pouvoir jouer le rôle d’une « émission de télé », destinée à promotionner un ouvrage. Le lecteur d’un blog n’est pas invité, selon moi, à découvrir un contenu structuré se suffisant à lui-même, mais à « frôler » un  écrivain amateur, capable de produire une littérature destinée, non à être vendue comme un produit de consommation, mais à être lue avec un sens critique exacerbé, car libéré de toutes influences promotionnelles tapageuses. On ne martèle pas un client, dans un blog littéraire, on respecte un lecteur occasionnel, en le considérant pour ce qu’il est : un invité entièrement libre de ressortir à peine le seuil franchi…

2. Trouvez-vous qu’il est facile de créer un blog ?

OUI. S’il existe une difficulté, elle réside dans ce que je pourrais appeler, avec emphase, la « diététique du blog ». Il ne faut pas l’alimenter à tort et à travers, au dépend de la création littéraire pure qui vise, selon moi, à une publication papier. En clair, il faut résister à la fascination de charger le blog avec n’importe quoi, parce qu’un « quidam » vous aurait fait un compliment…

3. Votre blog est-il facile d’utilisation pour vous en tant que créateur ? (Avez-vous rencontré des contraintes informatiques, avez-vous eu le choix de l’apparence choisie etc)

OUI, il est facile d’utilisation parce que je ne recherche pas l’effet "lumière" et "clinquant". Je ne me casse pas la tête à essayer de "faire beau". " Faire bien et juste " est bien plus difficile. La preuve, je n’y réussis pas !

4. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer un blog littéraire ?

L’envie de jouer à l’écrivain dans toute sa démesure, de la promo de ses écrits à l’autocritique de ceux-ci… S’amuser quoi, tant qu’on est vivant ! Je suis un écrivain qui s’écoute écrire. Le blog me sert de caisse de résonnance à mes dialogues intimes. Mais ceux-ci sont des murmures, parce qu’ils ne doivent pas assourdir. Si par hasard, des gens m’entendent, ils deviendront peut-être des lecteurs, soit du blog, soit des livres publiés.

5. Avez-vous contacté ou avez-vous été contacté par un éditeur ?

NON. Et quelque part, j’aurais peur de l’être, tout en savourant malgré tout le moment…

6. Pensez-vous qu’un blog littéraire peut vous aider à publier un jour dans une maison d’édition ?

NON. Je cultive trop l’autodérision pour envisager d’être publié par une maison d’édition sérieuse, c’est-à-dire respectueuses de TOUS ses engagements. Ces officines sont, apparemment, une poignée sur le marché. De plus, je n’ai jamais affiché cette mentalité de p…, si je puis me permettre, nécessaire à notre époque et probablement dans d’autres, à charpenter une « carrière » artistique…

D’autre part, soyons réaliste ; les blogs littéraires sont légions. Les poètes, romanciers, essayistes, auteurs de théâtre, pullulent sur le net. Celui-ci a ouvert un passage inespéré vers une improbable (le mot est faible !) renommée ; tous les auteurs refoulés s’y sont engouffrés. Et c’est bien ainsi. De toute façon, nous sommes à une époque où il y a plus de créateurs que de consommateurs de création. L’art n’est plus dans les salons, il n’est même plus dans la rue. Il est dans l’individu. Mais là encore, c’est un avis personnel…

À ce sujet, je vous invite à consulter mon article sur l’auto-édition :

Les Elodiades (4) - "Loto-édition" ou "Auto-édition" ?

6. La notoriété de votre blog vous suffit-elle ou votre but est-il d’être remarqué/publié par un éditeur un jour ?

La notoriété de mon blog dépend de ce que je suis en mesure d’écrire "hors blog". Tout texte est travaillé en dehors de celui-ci. Je répète que le blog n’est pas un but en soi. Je n’écris pas pour lui, mais pour jouir… du plaisir d’écrire. Si j’affiche mes productions sur le net, si je fais imprimer des livres qui se vendent suffisamment bien pour me permettre de connaître TOUS mes lecteurs, c’est pour me libérer de ce qui m’agite intérieurement et faire de la place à de nouvelles folies. C’est donc une sorte de saignée culturelle et artistique. C’est surtout un merveilleux contrepied au sens commun qui me commanderait de calmer mes ardeurs et de rentrer dans le rang. Mais perdre ses illusions, c’est vieillir et s’empêcher de rêver, c’est mourir…

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Enfin, je remercie une fois de plus l’auteur en publiant deux extraits de son « mémoire » me concernant. Même si ma modestie est mise à mal, je les trouve judicieux…

"- Fred Solojak se prend en dérision et utilise le blog pour écrire et « s’écouter écrire » en essayant d’avoir un œil critique sur ces récits. S’il est conscient qu’un lecteur internaute n’est qu’un invité dans son univers, libre de poursuivre ou non la lecture de ses textes, il s’érige cependant en pédagogue qui souhaite donner envie de lire, tout simplement. La motivation de tenir un blog d’écriture littéraire peut donc dépasser l’égocentrisme et apparaître comme un moyen de pousser le surfeur sur Internet à (re)découvrir la lecture."

"- 5. Fred Solojak https://fred-solojak.blog4ever.com/ tient un blog éponyme, qui est doté d’une présentation originale par l’un de ses… personnages. On y dénombre plusieurs billets à caractère littéraire, ainsi que des poèmes qui peuvent être trouvés dans les rubriques « Merci », « Chroniques de l’entonnoir », « Mes pays… ».

L’auteur a auto-publié un roman, intitulé « El, tout simplement » Le blog donne accès à des extraits du roman et à des dialogues imaginaires autour du roman. Ces dialogues imaginaires constituent un cadre pour l’écriture elle-même et ont été regroupés sous l’appellation « Les Elodiades » (terme qui rappelle l’épopée et qui est dérivé du prénom de l’héroïne principale du roman). L’existence de plusieurs niveaux de lecture (l’auteur qui parle de son écriture, le personnage alter-ego qui parle de l’auteur, les personnages qui parlent entre eux de l’histoire, etc.) fait l’originalité de son concept." (Page 47)

Ce mémoire peut être consulté sur le lien suivant :

https://mail.google.com/mail/u/0/?ui=2&ik=18d28f9e4e&view=att&th=14667e9e22007ec9&attid=0.1&disp=safe&zw