Fred Solojak

Fred Solojak

" Je suis heureux ! "

Dans le cadre de la publication de « El, tout simplement… », je ne résiste pas à l’envie de vous livrer ce petit échange d’amabilités qui s’est tenu sur le forum de TheBookEdition, imprimeur du livre.

Tout commence par un texte que je trouvais, à l’époque, débordant de spontanéité et de sincérité. Il devait servir à la promotion du chef-d’œuvre…

 

 

Fred Solojak ou les excès d’un écrivain heureux !

 

"Je suis heureux !"

Car je le tiens, b... ! Après m’être lavé les mains, je l’ai extrait de sa coquille de carton et de papier-bulle ; je l’ai humé, caressé, feuilleté ; j’ai relu, la gorge nouée, en me disant " Dieu que c’est beau !", des passages que je connais par cœur — et pour cause, je me suis cassé l’âme dessus ! Comme je le couve des yeux ! Comme je le soulève, le soupèse, le dépose avant de tourner autour, de le reprendre, de le porter aux nues, de trembloter des quenottes dessus, de me mouiller les yeux devant et de hurler à la lune, par la porte, par la fenêtre, par le trou de la cheminée : " Joie, Noël, il est né, il est là !..."

Qui-que-quoi ? Mais mon bouquin, pardi ! Merci TheBookEdition ! Qu’il est beau et frais ! Comme il sent bon ! Il est comme une femme nouvelle, destinée à réchauffer de vieux os ! Un phare dans la nuit de la haute mer, un oasis vert sous le soleil du Sahara, une goutte d’eau sur les lèvres de l’assoiffé, une promesse d’aube nouvelle, amen ! Oui, j’y crois, moi Solojak, qui jusqu’à cette minute n’était pas grand-chose. "Il est avec moi", dis-je, si beau, si sobre, sous sa couverture emplumée… Pas de tape-à-l’œil ! Sobre, je dis, comme une juste caresse sur un corps abandonné à tous les désirs… Et le contenu, je ne vous dis pas !…  "De la m… !", diront certains, les ceux-qui-savent-écrire, composer, tenir en suce-pance, franciser à outrance, fransquillonner tout rance et j’en passe... "D’une ignominieuse fantaisie ! ", renchériront les ceusses dont les pieds, à force de s’y ancrer, ont été aspiré par la terre, les empêchant de bouger, d’avancer, d’imaginer !... Qu’ils ne le lisent pas, ceux-là, qu’ils ne s’approchent même pas de lui... Je les plains pour ce qu’ils perdent ; je m’apitoie même sur ce qu’ils gagnent, mais tant pis ! Moi, aujourd’hui, je tiens MON bouquin, je ne le lâcherai plus, j’en écrirai d’autres, il le faut, sinon quoi, se contenter d’un seul ?…

D’accord, un seul, mais « immense », parce qu’il déroule une histoire étonnante, déjà vue et revue, celle de l’évangile, de l’évangile du Christ transposé sur le roc, le vide, les nuages et la Femme ! L’évangile de « El, tout simplement »… Bonne nouvelle ! Ma sueur est devenue UN LIVRE et non plus un tas de feuilles A4 gribouillées, raturées, jaunies par la fumée des cigarettes, rassemblées par une agrafe qui ne tient pas dans une chemise de récup’ sur laquelle on lit encore : "factures électricité 1997"… Fini ce temps-là ! ll faut que je le dise… Que je vous le dise afin que certains parmi vous, les plus audacieux, les plus curieux, les plus avides de renouveau, partagent, en plénitude, ma joie…

Certes, ce n’est pas parfait. Il manque une page blanche à l’entame de la numérotation de chacune des quatre parties. La présentation de la quatrième de couverture n’est pas justifiée… Ce n’est pas grave, on corrigera s’il le faut***. Je connais de grands éditeurs, de grands imprimeurs, qui laissent entre les mots d’une même ligne des espaces qui font ressembler la phrase à mon sourire avant la pose de ma prothèse dentaire. Ce qui est important, c’est mon bonheur d’aujourd’hui que je peux enfin partager, si vous le désirez, pour le prix d’à peine deux paquets de cigarettes ou de sept combinaisons à l’euromillions…

Vous l’avez compris, je suis heureux parce que je tiens enfin en main un livre intitulé « El, tout simplement... », reçu ce matin de l’imprimeur dont je tiens à souligner la qualité du « produit » et du suivi de la commande…

Et si vous trouvez ma joie exagérée et malhabile, ne me jetez pas la pierre... Il nous faut de ces moments-là, hors de toute retenue, pour peaufiner notre apprentissage à nous-mêmes... Sans ce livre, je serais resté — comment disait-il encore, l’ami Bracco ? —, timide... tout simplement ! »

 

*** C'est fait !

 

Immédiatement, la « modératrice du forum », me répondait ceci :

 #2

Pseudo :Annie


Bonjour Solojak,

votre joie nous va droit au cœur... Permettez-vous que nous reprenions votre texte pour le poster sur notre page Facebook ? Et sur notre blog de ce site ? Tant de gens l'ont éprouvée, cette joie immense de recevoir 'LE" livre, mais vous la décrivez avec ferveur, il faut le dire :) Au nom de l'équipe, merci à vous et à tous ceux qui par leurs sourires font de TheBookEdition.com un instrument du bonheur... Votre talent plus notre expérience, joli tandem.
Annie
Équipe TheBookEdition.com

 

Je ne pus, bien évidemment, masquer ma fierté… 

#3

Pseudo : Solojak

Pas de problème, madame Annie ! Je vous remercie pour votre bel encouragement dominical. Entre nous, ce n’est pas facile, la promo d'un inconnu par lui-même... Mais même si je ne suis pas spécialement révolutionnaire, je me dis :"ça ira!"

 

C’était sans compter sur un "collègue d'écriture" relativement frigide puisqu’il avoue être incapable d’atteindre l’orgasme lors de ses relations intimes avec son œuvre…

#4

Pseudo : Cripure 

Quelle emphase ! On tirait Thierry Jeanpierre commentant un but de l'EdF*.
Que n'ai-je connu un tel orgasme lorsque j'ai reçu mon propre roman !
 Il est allé rejoindre rapidement le panthéon de mes oeuvres imparfaites et oubliées...

 * Il m’a fallu un certain temps avant de comprendre que « EDF » signifiait « équipe de France » (de foot) et non «Électricité de France »…

 

Madame Annie monta au créneau et lui répondit :

 #5

Pseudo : Annie 

 

Bonjour Cripure,
si je n'avais vu les effets de l'arrivée d'un premier livre sur l'auteur, si je n'appréciais le style de Solojak dans ce post fait de pas mal de comique d'autodérision, je n'aurais pas demandé l'autorisation de le reproduire. Ce n'est pas de l'emphase, celle-là je la connais, je la fréquente hélas au quotidien, mais le goût de la phrase et de l'écriture en général qui sous-tendent le cri du cœur de Solojak, que je ne connais pas. Que votre joie demeure, celle d'autrui ne devrait pas vous blesser autant.
Annie
Équipe TheBookEdition.com

 

Ému, je jouais les imbéciles, me croyant tout bonnement spirituel…

 #6

Pseudo : Solojak

Moi aimer beaucoup mot emphase qui signifie aussi " énergie, force expressive", voir Robert (petit).
Moi pas blessé en quoi que ce soit. Moi écrire simple maintenant et grand merci à Madame Annie, pour belle défense...

 

Mais ce qui me fit le plus plaisir, ce fut l’opinion d’un nouvel intervenant…

#7

Pseudo : Orcus 

 

On peut comprendre la réaction de Cripure, Solojak semble être branché sur la haute tension, mais c'est moins de l'emphase que de l'accumulation, une figure de style consistant à empiler des mots ou des phrases de même nature pour donner une impression d'abondance, de foisonnement, de profusion, voire de variété ou de désordre (tiens, j'accumule !).
On rencontre ce genre de style chez des auteurs truculents (Rabelais, Frédéric Dard), sans oublier la fameuse tirade de Cyranno. On peut aussi, quand on reçoit son livre, fermer les yeux et se dire "je suis heureux". C'est comme la beauté intérieure : c'est aussi beau, mais ça se voit moins.
Orcus

 

Je remercie vivement ce monsieur pour la comparaison (qui n’est pas raison) et j’adhère tout à fait à l’autre moyen d’exprimer sa joie : fermer les yeux et se dire « je suis heureux »…

 

Ce que, hurlant ou silencieux, je suis encore…

 

 

Commandez "El, tout simplement..."

 



07/01/2013
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